Chronique du 3 janvier 2010

« Paris vend ses excédents de vaccins contre la grippe A(H1N1) » aurons-nous appris en ce début 2010. 5 millions de oses utilisées sur près de 100 ! Ce n’est plus une double dose de vaccin qu’il aurait fallu. Voilà pourtant une nouvelle qui ne perturbe pourtant pas notre ministre de la santé. Pourtant, pour une gourance sur les prévisions, il y a comme qui dirait, un petit défaut. La machine était-elle grippée à ce point ? Car s’il fallait prendre exemple sur ce genre de prévisions, faudrait revoir complètement la RGPP – la Restriction Générale des PéPètes -, sinon gare à l’ardoise. Et qui efface l’ardoise, hein, ô mon lecteur préféré, vu que c’est toi ? Mais non, je n’insinue pas que tu es une éponge bien que l’on sorte d’une période où tout s’arrosait, même la naissance d’un saucisson. Tu t’étonneras après qu’on ait sorti le foie gras et le pinard, persuadé qu’à ce rythme on pourrait changer l’eau en vin.

Car habituellement on est plutôt habitué à ce que tout finisse en eau de boudin. Alors, faut bien entretenir les illusions le temps d’un changement de millésime.

Pendant ce temps, Ariel Sharon – un ancien premier ministre de la Terre promise – est dans le coma depuis quatre ans. Pour un peu qu’il se réveille en criant : « J’ai vu un gniard à Nazareth ! », on remettrait la sauce. Tant est grand le mystère de l’au-delà.

Bref, les masques tombent ; je veux parler de ceux que l’on ne s’est pas coltinés sur le tarin. Parce qu’ils seront victimes eux aussi – pauvres masques – de leur date de péremption. Eh oui ! Les masques, c’est comme les bombes – taille mannequin -, ça vieillit, ça flétrit et ça part en couilles (il n’est pas de petite compensation). Et le virus, quant à lui, de se fendre la pêche – qui a été bonne -, vu que c’est pas parce qu’il est petit qu’il n’a pas le droit de tousser. Surtout qu’il a aussi des actions chez les fabricants d’anti-tout, même ce qui ne sert que pouic.

Françaises, Français, ne Besson pas Lagarde ! Et faisons la manche pour le bras d’honneur à tout ce qui nous excite incongrument l’hypothalamus.

Et que 2010 passe avant 2011, ce qui est loin d’être un vœu pieux, tu en conviendras.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
3 janvier 2010