Chronique du 18 avril 2010

Une première dans l’Histoire de France en ce dimanche 18 avril 2010 : seuls les aéroports de Corse et d’Outre-Mer, dont Saint-Pierre et Miquelon, restent ouverts.

Ne bat pas toujours de l’aile celui qu’on imagine.

En attendant, comme aurait pu dire Cabrel, je reste « assis sur le rebord du monde », imaginant le silence autour des aéroports, têtes incrédules sortant des fenêtres pour la première fois ouvertes sur l’inimaginable. Chérie, écoute, on n’entend rien ! Qu’il est curieux, soudain, ce chant des oiseaux ! Et le gouvernement qui n’y est pour rien. Ni pour le volcan cracheur, ni pour l’Europe qui en aura eu le souffle coupé ! Quel Think Tank eût pu prévoir qu’après l’interdiction de la cigarette l’Europe se transforme en un immense cendrier à cause d’un fumeur islandais ?

Puis viendra le temps où les turbulences de l’ordinaire rejailliront des cendres de l’imprévu. « Le char de l’État navigue sur un volcan », disait un monsieur Prudhomme.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
18 avril 2010

P.S. La fermeture totale des aéroports aura été de courte durée ; l’événement historique n’aura été qu’un clin d’oeil.