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Hal Collomb au Centre culturel

Vu que d’un côté il y avait pratique d’arts martiaux et de l’autre un spectacle de chansons en amorce, je me suis dit ; place à une soirée Kata-Strophe ! Bon, ça c’est fait, fallait bien que je la fourgue. J’entendis l’extinction du dernier cri – coup de tatane côté Tae-Kwon-Do respectueux du spectacle qui débutait alors entre photos de tortues et autres suggestions de l’univers marin dans la salle d’exposition du Centre culturel. C’était jeudi soir, jeudi 8 avril 2010. A se découvrir du fil de l’ordinaire. Fond de scène bien suggéré, deux spots, pas de sono, une barrique, deux chopes, et deux artistes, Hal Collomb, déjà venu sur l’Archipel, accompagné par Jonathan Mathis, première visite, mais déjà présent, en ce qui me concerne, dans ma discothèque, en tant que musicien auprès de Frédéric Bobin, venu, lui, accompagner récemment Evelyne Gallet.

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Bref, un petit monde, vu que la terre est sphéroïde. Hal Collomb, en tête d’affiche sous son chapeau, port de tête à moustache d’une vie de regard aiguisé et enchanté sur la vie, avec des interprétations de chants de mer, de voyages, de pérégrinations en tous genres. Bernard Dimey, Antoine, Romain Didier… Enfin, je te les cite car l’artiste se sera amusé à vérifier notre capacité à identifier les auteurs. Bravo à Roselle, ma voisine, qui avait la fulgurance en éveil. Sympa pour l’ambiance avec remise de cadeaux pour les gagnants. Une boîte de sardines pour l’une, un exemplaire de Paris Match – eh oui, numéro consacré au couronnement de Babette the Second ; heureux pour une autre voisine qui aura eu l’heur de gagner deux 45T de Mireille Mathieu. Comme quoi, l’esprit plaisantin était large, je te le dis. Puis, au détour de la soirée, La Chanson de Craonne, que le grand-père de l’Artiste lui avait fait connaître. Bon, personne n’aura identifié l’auteur vu que la chanson est reconnue comme ayant été écrite par un anonyme. Mais pour la Grande Guerre, ça on peut en repérer les responsables. Du genre à déclamer : Engageons-nous et partez ! Belle présence de Jonathan Mathis par le chant et l’accordéon ; belle voix que celle d’Hal Collomb, excellence du sens narratif et de la chaleur communicative. Humour, tendresse, et bonheur de partager. Ah ! La chanson de Fredo, une petite merveille ! Les deux compagnons étaient pour deux chansons rejoints dans le plaisir par Hélène Collomb, venue avec les deux ci-dessus mentionnés dans le cadre de la Compagnie de l’Épouvantail pour un travail enchanteur auprès des enfants des écoles.

Mais nous étions ce soir, dans la chaleur d’une ambiance cabaret, gobelet de cidre à portée de paluche, de grands enfants adultes avides de rêverie et de ces moments privilégiés de détente que ces ambiances chaleureuses enclenchent magiquement.

Soirée réussie, artistes heureux, public ravi, et nous nous disions déjà que la beauté de la vie est dans la force de ces moments heureusement renouvelés.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
9 avril 2010

Photo, Patrick Boez