Chronique du 13 décembre 2010

Flop dans une consultation populaire ce dimanche 12 décembre 2010 ; la population était invitée à s’exprimer sur le projet d’une modification foncière en vue d’un parc éolien sur la « montagne » qui domine Saint-Pierre. Peu de gens se seront déplacés ; le non l’aura emporté.

Et les interrogations sur le pourquoi de la désaffection urnaire d’y aller bon train. Non au supplice des pales ? Concurrence golgothique avec le Christ-Roi qui domine la ville depuis 1949 ? Question possible : « La carrière du fauteuil, ça suffit ; on ne va tout de pas même pas déguiser toute l’île » ? Ça nous pompe l’air ? (autre raccourci saisissant ) Fais-moi de l’électricité ? (observation mâle intentionné un dimanche après-midi) Imagine ces pales huchées à la vue de tout le monde ?…

La démarche était pourtant simple pour allécher le chaland. Des triplettes d’éoliennes aux couleurs bleu-blanc-rouge. Et de quoi faire un lieu de cérémonies protocolaires, avec salut aux dites éoliennes, pour vanter le mérite de tout cet air qu’on ne finit pas de brasser. Succès garanti.

Il n’y aurait plus alors qu’à composer un hymne au brassage du vent à Saint-Pierre et Miquelon. De quoi donner – palsambleu ! -, du grain à moudre à plus d’un moulin à paroles.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
13 décembre 2010