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Quand Dode nous fait le plaisir d’un CD Live…

Une première à Saint-Pierre et Miquelon, un CD live ! Et vivant avec ça ; de l’atmosphère dès les premières notes et les réactions perceptibles dans la salle du Centre culturel. Un répertoire de 16 titres rassemblés au fil de trois séances au Centre culturel qui auront connu un grand succès. Une belle idée en ces prémices d’hiver quand guettent les fêtes qui nous rassemblent.

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L’artiste porteur de rock aux cheveux blonds dans sa voix profonde de rocaille nous fait partager avec ses compagnons de route un grand moment de plaisir. Et le tout bien enregistré, pour un défi relevé quand on se lance pour la première fois dans ce type d’aventure. Des accents de vérité par conséquent qui suscitent l’adhésion et j’ai plongé à nouveau dans mes souvenirs intrigués à l’écoute de « A qui appartient-on ? ».

Imagine donc une salle de théâtre dans l’obscurité, la scène riche de lumières, un batteur, une guitare à gauche, une autre à droite, une guitare basse et bien sûr le porteur de chansons, d’émois et d’interrogations entre un Baudelaire nourricier et son propre cheminement… Le public est conquis ; la chaleur se ressent dans les échos du partage. Yohann Detcheverry, Yohann Drake, Eric Poitras, Jean-Guy Poirier et Dode, bien sûr, Eric Dodeman, portés par un enthousiasme collectif, le tout fixé par Xavier Landry jusqu’au mixage final.

Occasion de prendre la mesure d’un groupe dans son envol, promis à d’autres belles ouvertures. Impossible de tricher dans ce genre de démarche et l’auditeur ne peut qu’être convaincu. Alors que les dates s’éloignent déjà, 26, 27, 28 mars 2010, le tout est réactivé dans une démarche de qualité. J’aurai pour ma part apprécié, dans la soutenue instrumentale, la clarté de la voix et du texte dont on peut ainsi se pénétrer, rock et poésie étroitement associés. Rock indie, indé, qui sort des autoroutes du conformisme et dont le technicien son, en salle, Dimitri Vigneau, aura su accompagner la bonne facture. Je me serai allé à fermer les yeux comme à l’invite du sixième titre, les feuilles bien ouvertes pour vérifier la conviction de mon adhésion. Un beau CD assurément que l’on aura plaisir à conseiller pour qui est frappé par la diversité de la production musicale archipellienne. J’aurai vibré une nouvelle fois à l’évocation du naufrage de quatre des nôtres dans « L’appel », septième titre, autour duquel, dans mon écoute, tout s’articule, guitares elles aussi porteuses d’émotion.

Pochette dépouillée, nom gravé en couverture avec simplicité… Dode 03 10. Repère qu’on aura plaisir à ajouter sur le sentier de nos rêveries. Baudelaire, textes de l’auteur, Iron Maiden… Mes souvenirs d’étudiant entre Brassens et Black Sabbath auront été redynamisés. Force de la Mémoire… ! Titre d’une autre composition qui aura retenu mon attention. Moment intense dans la voix recueillie du meneur de troupe.

Seize titres donc, en prise directe, à un prix de surcroît particulièrement raisonnable, le groupe se donnant pour objectif de préparer d’autres découvertes.

Car Dode, entouré de musiciens convaincus, est de ces voix qui nous emportent… Le dernier titre en est d’ailleurs le témoignage dans la réaction du public.

Henri Lafitte, Chroniques musicales
1er décembre 2010

Dode, 03. 10 – Live -SESAME 2010