Chronique du 16 juin 2011

La lecture de l’indice des prix à la consommation à Saint-Pierre et Miquelon publié en 4è de couvrante dans le numéro de mai 2011 de la Lettre d’information des services de l’État m’aura troublé le vitré, tant les mirettes se dilatent quand valsent les étiquettes à la tête du consommateur ébaubi.

Que je te précise ma circonspection.
Soit l’évolution sur un an de mars 2010 à mars 2011, nous relevons :
pour l’ensemble : une augmentation de 6,99%
pour l’ensemble hors tabac : une augmentation de… 7,25%.

J’en déduis donc, ô lecteur, que celui qui ne clope pas est confronté à un renchérissement du panier de la ménagère (au passage, je ne vois pas pourquoi ce panier est à ce point féminisé) plus important que celui qui clope. D’où, tu en conviendras, un indice qui va clopin-clopant. Oserai-je pousser ma gamberge plus loin en me disant que moins l’on fait de tabac à propos de l’augmentation du coût de la vie et plus celui-ci risque de déraper ? Avaler la fumée, certes, mais quid du mou dans la corde à nœuds ?

Une précision nous est d’ailleurs apportée quant aux produits manufacturés :
produits manufacturés : +11,17%
produits manuf. hors tabac : +12,18%

Et le coût de la vie ? Avec ou sans filtre ?

Je note d’autre part que le seul poste à avoir profité d’une diminution est celui des frometons, de moins 1,95% nous précise-t-on. Ce qui complète l’analyse ci-dessus : moins on en fait un fromage et plus la vie augmente. Tu me suis ?

De quoi être comblé, n’est-il pas vrai ? Si, biche.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
15 juin 2011