Chronique du 12 septembre 2011

Pour le coup, Rocard racontant avec délice sur le plateau télévisé du 20 heures à Saint-Pierre et Miquelon sa négociation avec Mulroney, allongé sur le tapis de son salon, m’aura coupé le sifflet. 1992 aura été un bon accord, selon lui.

Il est vrai qu’amuser le tapis fait aussi partie de l’ordinaire de trop nombreux politiques, fussent-ils de droite ou de gauche. Au moins la partie adverse n’avait-elle pas à l’y envoyer, le ministrion, puisqu’il s’y trouvait déjà, à plat-ventre, de surcroît.

Du coup, j’ai reluqué mes étagères et me suis dit qu’il était peut-être temps d’y passer l’aspirateur. Si la gauche savait, écrivait ce cher Rocard. Eh ben, mon pote, du balai. Si ça m’amuse ? Ah que oui ! Mazette ! Au tapis vert, mon p’tit gars. Et puis, à partir d’un certain âge faire tapis c’est quoi ?

On lui aura donc gâché une partie de soldats de plomb un dimanche après-midi nous aura-t-il confié, pendant qu’on portait tous collectivement le ressenti ultramarin d’une véritable catastrophe économique ?

Allez ! Je prends mon balai, la seille, la since et le mop et je nettoie la place de mes illusions.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
12 septembre 2011