Chronique du 6 septembre 2011

Non, l’été ne s’achève pas, du moins voudrait-on s’en persuader. Les feuilles commencent à jaunir par endroits, les fougères à roussir, les couchers de soleil à poindre plus tôt, les levers à s’ébrouer plus tard ? Certes. Et les préaux d’écoles vrombiront derechef vers des avenirs en friche. Qu’à cela ne tienne, jeter un regard sur les heures appréciées au cours de l’été, malgré quelques souvenirs embrumés, ravigote la marmite à enthousiasme.

Souvenir des Déferlantes atlantiques, édition 2011, festival qui nous aura donné du baume au cœur et auquel le site internet, francomag.com, concocté par Albert Weber, journaliste des DNA, mais aussi de Chorus, du temps de ce magazine qui nous revivifiait chaque trimestre au fil des créations sans cesse renouvelées, consacre plusieurs pages.

Henry Tilly aura prêté sa plume pour l’occasion, pour avoir pu suivre localement, tant à Saint-Pierre qu’à Miquelon, voire même à l’Île aux Marins, le millésime désormais dans la bouteille à remembrance. Plusieurs textes (sept) qui relatent avec sérieux et passion son écoute et ses découvertes, dans un lien permanent avec la fibre de ce qui nous représente, dans notre insularité ouverte. Récits que viennent compléter des mises en perspective très charpentées d’Albert Weber, toujours attentif et précis dans ses observations.

Un ensemble de textes agrémentés de photos qui traduisent avec finesse et diversité d’angles de vues la vivacité musicale de nos îles.

Car en ces jours toujours à même de susciter de nombreuses interrogations, n’est-il pas bon de se dire que si les oiseaux savent chanter, nous aurions mauvaise grâce de ne pas essayer d’être à leur hauteur ?

Il fait si bon s’ouvrir aux enchantements.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
6 septembre 2011

http://www.francomag.com/