Chronique du 5 mars 2012

Élections territoriales à Saint-Pierre et Miquelon : 120 minutes de temps de parole télévisuelle pour la majorité sortante, recomposée pourtant dans sa composition ; 4 minutes pour la majorité d’union Cap sur l’Avenir et Ensemble pour Construire de l’autre.

Voilà ce que les hautes sphères du brainstorming du CSA parisien auront pondu au nom de… l’équité dans notre microcosme ultramarin ! Le tout pour un coût exorbitant d’installation et de mise en œuvre – ça fait cher de la minute chrono, je te le dis – à faire pleurer d’impuissance tout penseur de la Cour des comptes hanté par le souci d’éviter les dépenses somptuaires d’un pays voué au C deux points. Fichtre ! Côté équité budgétaire, on repassera.

Mais qu’est-ce que c’est CSA ? s’interrogera l’un ; on n’a pas que CSA à foutre !, clamera l’autre.

Pour donner l’assurance de l’équité dans le but d’une réflexion raisonnée au-dessus des parti(e)s, fatcheu de con… !, c’est qu’on nous prend pour des glands !, pourras-tu en conclure.

J’aurai connu pour ma part des campagnes où l’on se crêpait joyeusement le chignon. Mais qu’importaient nos excès ; la population avait de toute façon le dernier mot, dans le secret des urnes. Et combien de fois ai-je constaté que les échafaudages savamment concoctés se trouvaient bousculés par le simple bon sens de la pensée silencieuse.

Tout ça n’est pas très cathodique, soupireras-tu devant ton écran plat. Ce en quoi je peux te comprendre.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
5 mars 2012