Coopération régionale. Acte X (J’aurais pu dire Y). En Nouvelle-Écosse et à huis clos. Beaucoup de « décisions concrètes », nous dit-on, sans nous donner la liste exhaustive. Mais un exemple, partie française, l’accueil des stagiaires du Lycée professionnel au Nouveau-Brunswick -, l’attrait de Saint-Pierre et Miquelon pour les croisièristes, pour la partie canadienne. Convenons-en, tout cela est bel et bon. Mais encore ?
Imaginons un site internet commun où l’on pourrait tout simplement, en quelques clics, suivre le déroulement de tous ces actes concrets : objectifs affichés, déroulement, financements, bref, action-évaluation… Des éléments concrets permettant de différencier ce qui résulte de la grande notion de coopération sous la bannière de la « commission mixte » de ce qui relève des initiatives individuelles de part et d’autre.
Ce week-end, un ami madelinot et moi, à l’occasion d’un vol nolisé – d’un charter, comme on dit en France -, avons partagé Tomme des Demoiselles et fromage AOP français. De la coopération régionale en quelque sorte. Ça ne mange pas de pain ? Mais si, précisément. Et puis la Tomme des Demoiselles – comme le Pied-de-Vent d’ailleurs -, mériterait bien une place de choix sur nos étals.
Mais j’oubliais, suis-je bête, les Îles de la Madeleine ne font pas partie de la coopération régionale, mouture commission mixte, qui ne prévoit que Terre-Neuve, la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick et l’île du Prince-Édouard. Pourtant, là résident aussi de vraies affinités, d’autant qu’un jumelage existe entre Miquelon et les Îles, comme on les évoque familièrement. Et si nous pouvions nous rencontrer plus souvent, cela aurait de l’allure. Une enseignante des Îles venue avec tout le groupe ce week-end (pardon, cette fin de semaine), avait le souvenir de moi d’un visiteur cravaté, lors d’un déplacement professionnel ; ça l’a fait beaucoup rire. Et moi aussi, pas dupe de l’image qu’on trimballe à certaines occasions.
Mais comment s’en mettre derrière la cravate si on s’en prive ?
Henri Lafitte, Chroniques insulaires
4 avril 2012