« Ma liberté / C’est toi qui m’as aidé / A larguer les amarres… »
Georges Moustaki serait-il parti soudain « Pour cueillir en rêvant / Une rose des vents / Sur un rayon de lune » ? Comment ne pas retenir sa voix nourrie de chaleur, son visage buriné de tendresse, ses yeux porteurs de rêverie, ses chansons qui auront pénétré les fibres de plusieurs générations ?
« Ma liberté »… Texte qui m’anime encore aujourd’hui dans le refus de l’asservissement, d’une société trop codifiée, d’un ordinaire aseptisé, d’une bureaucratie étouffante, quand, sur nos îles, sans qu’on y prenne garde, l’on cherche à nous dépouiller de notre âme combative.
Ne sommes-nous pas tous des Oiseaux de passage, terme que j’emprunte à mon ami Pierre Jobin, de Limoilou ? Mais le Verbe de la chanson continuera de se faire chair, pour d’autres défis, une âme en perpétuelle quête de reconstruction nécessaire.
Oui, Georges Moustaki nous fera encore vibrer demain, sourire aux lèvres de « pâtre grec »…
Henri Lafitte, Chroniques insulaires
24 mai 2013