Nouveaux souvenirs, nouvelles rencontres, une belle soirée à Granville au centre social, le mardi 2 juin 2015 au Foyer Logement Les Herbiers – au croisement avec la rue… Saint-Pierre et Miquelon ! -, un public chaleureux, une attention qui m’aura touché de la part des organisateurs… Une fois de plus j’aurai vécu des heures à souhaiter suspendre le cours du temps.
Mais ainsi va la chanson, portée sur la houle du bonheur. C’était la deuxième fois que j’avais ainsi la chance de chanter à Granville, ville clef de notre histoire, départ de cet arc nourricier qui va jusqu’à Cancale, en poursuivant vers Saint-Malo. La veille du concert, j’aurai pris le temps de me recueillir dans des lieux où le temps ne joue plus, que celui des noms lus sur la pierre par un oiseau de passage. C’était à Vains, à Genest, entre autres. Les Jugan, Letroquer, Arondel, Hamel, Pichon, Bisson, Levavasseur, Béloir retenaient mon attention. Le hasard aura même voulu que mon point de chute à Donville se trouve à quelques centaines de mètres du Sentier des Blancs Arbres, source de la famille Lebailly. Cordes au bout des doigts, il est des vibrations qui font alors sens.
Et les échanges d’aller bon train à l’issue de la soirée. On est toujours triste de ne pas avoir le temps de répondre alors aux invitations ; il faut replier le matériel, repartir guitare sur le dos, tout ranger dans la voiture et reprendre… le sentier du hasard.
En se disant qu’on reviendra, que l’on se retrouvera, que l’on partagera encore, notes, mots, vécus, dans le plaisir du partage.
Henri Lafitte, Chroniques insulaires
4 juin 2015