Chronique du 7 septembre 2015

Lu dans la Presse – quotidien québécois – en ce lundi 7 septembre 2015 :
« Un candidat conservateur (de l’Ontario, ndlr) se retire après avoir uriné dans une tasse ». Suit une photo accompagnée de cette précision : « Une caméra cachée a surpris Jerry Bance à uriner dans une tasse chez un client avant de simplement la rincer à l’eau et la replacer dans l’évier de la cuisine. » L’affaire remonte à « 2012, à l’époque où il était réparateur d’appareils électroménagers. »

En voilà un qui boit la tasse, pourra-t-on en conclure. L’électroménager, c’était pas sa tasse de thé, commentera un autre. Il se fait pas chier, ajoutera un troisième en découvrant la vidéo. Bref, ça lui aura pris comme une envie de pisser assurément. Et nous dans la foulée de pisser de la copie. Au moins le candidat malheureux pourra-t-il constater qu’il n’a pas pissé dans un violon ; cela est si fréquent en politique. Certes aurait-il pu laisser pisser, mais par les temps qui courent dans notre monde interconnecté, le moindre écart pisse de plus en plus loin.

Cela nous change de tous ces détenteurs de pouvoir qui ne se sentent plus pisser, n’est-il pas vrai ? ajoutera un pissologue. (nouvelle spécialité de toilettage comportemental). Au moins le prétendant aura-il évité des réactions hostiles du genre : « aux chiottes ! », comme il arrive dans des sociétés peu policées.

De quoi nous laisser goguenards, la vidéo médiatisée ne nous permettant pas de prendre une vessie pour une lanterne. Pisser dans une tasse, voyons donc, quel manque de bol ! Quant à ses partisans, sans doute ne peuvent-ils qu’être pissed off, of course, la langue de Shakespeare revisitée étant ici de mise.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
7 septembre 2014