Chronique du 17 octobre 2015

Dans le quotidien breton Le Télégramme du dimanche 11 octobre 2015, un article aura retenu mon attention. Son titre : « Domaine maritime. Une extension de 579.000 km2. » En introduction : « La France vient d’étendre son domaine maritime de 579… km2. C’est près de l’équivalent de la superficie de l’Hexagone ! Une aubaine pour Paris qui accroît ainsi ses droits souverains sur les ressources du sol et du sous-sol marin en vue d’une exploitation future ». Me voilà le souffle coupé, heureux de me sentir autant français. Quoi ? La France aurait-elle ainsi affirmé ses droits, et les nôtres par la même occasion ? Extra !

J’étais à côté de la plaque.

« Quatre décrets ont été publiés fin septembre au journal officiel (76.000 km2 supplémentaires (une extension de 423.000 km2) et de la Nouvelle-Calédonie (JO). Ils fixent les limites extérieures du plateau continental français au large de la Martinique et de la Guadeloupe (8.000 km2 en plus), de la Guyane (72.000 km2 gagnés), des îles Kerguelen. »

Et Saint-Pierre et Miquelon dans tout ça ?

La fin de l’article nous apporte l’éclairage : la CPLC (Commission des Limites du Plateau Continental) « doit encore se prononcer sur les requêtes relatives à Crozet, La Réunion, Saint-Pierre et Amsterdam, Wallis et Futuna et Saint-Pierre et Miquelon ».

Attendre, retenir son souffle… Nous aurons vécu tant de désillusions. Affaire à suivre. « Crozet, La Réunion, Saint-Pierre et Amsterdam, Wallis et Futuna et Saint-Pierre et Miquelon »…, « Jef, t’es pas tout seul… », comme chante le poète.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
17 octobre 2015