Fête du Port à Saint-Georges de Didonne

Pour une surprise, cela en aura été une. Jouer à la fête du port, 3è édition à Saint-Georges de Didonne en Charente maritime, 40 ans après une visite en touriste – c’était en 1976 donc -, je ne l’aurais jamais imaginé. Le tout grâce à un ami peintre et son épouse, en Normandie, amis avec un ami musicien et son épouse, de Normandie également, voilà qui sort du prévisible, du probable ou de l’imaginable.

Me voilà au pied d’un phare, dans un parc surplombant l’amorce de la Gironde, par un beau jour de juin – le vent n’aura pas manqué à l’appel de ce 18 commémoratif – bonne sono, son super, belle ambiance et aussi un public nombreux, prêt à la découverte.

Car chanter Saint-Pierre et Miquelon, la vie insulaire, l’épopée des Terre-Neuvas dans une région tournée vers la mer certes, mais aujourd’hui plutôt celle de la voile de loisir, voilà qui n’était pas écrit dans les grimoires du Destin qui nous fait des cachotteries.

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Bel accueil et par voie d’induction calorifique, le plaisir absolu de chanter, de partager notre âme insulaire, couleurs de l’Archipel sur la scène. Que du bonheur !

Comment ne pas avoir été touché quand d’entrée un producteur de douceurs régionales veut se procurer l’ensemble de mes CD tout en m’offrant une bouteille de Pineau des Charentes. Cela bouche un coin et bous laisse comme un enfant à qui on vient de donner un beau sucre d’orge ou un grand bonbon rose et blanc Saint-Pierre et Miquelon du temps où cela se faisait sur nos îles.

Le matin, j’assistais à la cérémonie aux monuments aux morts. J’aurais senti toute la journée la force des résonances de part et d’autre de l’Atlantique dans une même communauté diversifiée. La vie, dans ce qu’elle a d’enthousiasmant en quelque sorte.

Le concert était diffusé sur l’ensemble du bord de mer. Stella-Maris me portait ! Une étoile qui m’enchante l’âme.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
18 juin 2016