D’îles en île sous le signe astral des retrouvailles… Le rendez-vous du 10 juin 2016 sur la péniche Le Marcounet – 2è édition – aura répondu aux attentes de tous ceux, très nombreux, qui s’étaient déplacés n’en déplaise au lancement de la coupe d’Europe de football. Écouter en ouverture des politiques rassemblés sans filet, ministres de l’outre-mer, de la fonction publique, président du conseil territorial, sénateur-maire, député de l’archipel, les pieds sur des palettes hors du champ clos de l’ordinaire des clivages, scène qui ravivait les cœurs.
Se sentir bien, échanger les souvenirs, aborder la vie d’un soir, sourires déployés, chanter, fêter… La Seine rayonnait d’insularité partagée.
Les berges vrombissaient d’une ardeur retrouvée, les automobilistes franciliens semblaient se défouler de la frustration de plusieurs jours engendrée par la montée récente des eaux. La Seine ne faisait plus le zouave et retrouvait elle aussi l’apaisement printanier. Nos voix sur les quais se riaient de la fébrilité sur quatre roues. Les Bleus pendant ce temps surmontait sur terrain vert le temps du blues.
Saint-Pierre et Miquelon sur Seine… Sur scène. Dans la chaleur et la décontraction que l’on retrouve dans nos rassemblements insulaires. Peinture, Histoire, musique, pour que les générations à venir retrouvent autant d’enthousiasme à fêter tout ce qui nous unit. J’aime à me tourner ainsi vers l’avenir. Guylaine Heudes et ses compagnons d’organisation avaient su nous ouvrir, par la force de leur conviction, les rives de la joie.
« Non ce n’était pas le radeau de la Méduse / (…) Mais des amis franco de port…»… Les prénoms rayonnaient dans l’interaction festive. Je, tu, ailes et îles…
Henri Lafitte, Chroniques insulaires
11 juin 2016