A l’étale de l’an nouveau

Etale de l’an nouveau. Illusion d’un temps suspendu. Que l’île était sereine en ce matin du 1er janvier 2017 ! Je m’enivrais de l’immensité de mes rêveries, sans gueule de bois à la clef de sol. La nature nous réserve souvent des moments privilégiés de grande sérénité ; on souhaiterait qu’il en fût tout autant avec l’être humain. La folie meurtrière s’est déchaînée au coeur d’une nuit festive de la saint-Sylvestre à Istanbul. Pour quelle cause quand il y a négation de la vie ?

Le temps était suspendu à bord du sablier assoupi sur la jetée ; l’aube à Saint-Pierre souriait de sagesse ; un goéland se laissait glisser sur l’onde, goûtant le tendre frémissement de la beauté.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires

1er janvier 2017