Chronique du 12 janvier 2017

Il est des éclairages inopinés au pays des ombres.

Lors du compte-rendu du Conseil municipal de ce 11 janvier 2017, la Maire de Saint-Pierre, pour expliquer la hausse de 35 euros de la taxe pour le traitement des déchets, pointe l’absence d’activité économique… On en déduit vite sur l’écran plat de nos montagnes que d’absences de rentrées en « exonérations de matériels qui arrivent sur l’archipel » pour les verrouilleurs du Landernau, seul morfle le gugusse ordinaire pour le fonctionnement de la brosse à reluire la façade.

« Cette activité économique n’est pas au rendez-vous », de préciser Karine Claireaux, sénateur-maire. Une observation qui bouscule le doux ronron mensuel quant au faible nombre des demandeurs d’emplois…

D’un côté tout irait pour le mieux dans le meilleur des microcosmes quand de l’autre une autre réalité sourderait. De quelle activité économique glosons-nous ? De la pêche ? Essaie de te fournir en filets de morue ou en coquilles Saint-Jacques… Du port ? Il n’est que les coups de vent pour le réveiller. Des exportations ? Vive les déchets de la consommation en circuit fermé pour remplir quelques boîtes à voguer ; maigre consolation au demeurant. Des activités nouvelles non fonctionnarisées ? Du tour… Rien que le mot à sortir me crispe les badigoinces.

Laisse béton, me diras-tu, il n’y a que ça qui marche, dans le silence des agneaux.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires

12 janvier 2017