En veux-tu ? En voilà…

Allons-y pour les En veux-tu ? En voilà… Comme si l’Homme pouvait nous surprendre avec un changement de millésime… Bref, à l’orée de 2017, cap sur les vœux pour qui veut. Tu veux ? Avec un « œ » dans l’o (comme dans un nœud car le o et le e, ohé ! sont noués), comme on nous disait à l’école du temps carolingien de l’orthographe et de la plume Sergent Major ; il ne suffit pas de vouloir pour que ça se réalise, même si tu le souhaites, voire même si tu le veux, que tu te voues avec dévotion à le vouloir.

Les élections c’est du pareil au même ; ce n’est pas parce que tu votes que tes vœux seront exaucés ; des vœux c’est comme des votes ; vœu et vote ont la même étymologie, n’oublie pas. L’année 2017 sera donc votive ; mais ne faisons pas les choses à moitié ; qu’elle ne soit pas vo-mi-tive. Sois attentif à tout ce qu’on tentera de te faire avaler, ô lecteur sagace. Sois attentif aux coulisses des enjeux ; les dés télévisualisés sont si souvent pipés, dans une marche du temps où les ambitions personnelles l’emportent sur les engagements collectifs.

Puise ta force dans ce qui prévaut pour la beauté de la vie et la dignité. Voeu pour 2017 ? Espérance, tout simplement, sans illusions particulières.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
31 décembre 2016