La Fantastique et le Vent

La Fantastique et le Vent

« Comme des violons sur l’Atlantique

Qui chanteraient la Fantastique

Le vent qui hurle sur la mer

A des violons dans ses yeux verts » chante Léo Ferré dans… Le vent

Je me suis trouvé entre Berlioz, dans ses mouvements impétueux et la chanson de Léo, secoué comme un chêne argenté maigrelet par les rafales sabbatiques de suroît, en ce matin de tempête du 10 février 2017. Rêves plein la tête qui se bousculent, affres du passé quand se déchaînaient les forces océanes ; présent balisé par l’encadrement du risque à se coltiner Eole, comme s’il nous était étranger.

Eole dont il faut se méfier ? « Bien sûr, si l’on ne se fonde / Que sur ce qui saute aux yeux / Le vent semble une brut’ raffolant de nuire à tout l’monde… » (Georges Brassens)

La mer était haute et se riait des digues, balayait les quais à marée haute et fouettait les rochers, nous rappelant nos fragilités n’en déplaise à nos arrogances. Nos digues n’ont de pérennité que provisoire et le port – au cœur des coups de vent intestinaux qui nous attendent en cette année électorale – pouvait donner l’impression de ne pas en mener large.

Mais que la symphonie était belle dans le roulement des couleurs !

Henri Lafitte, Chroniques insulaires

10 février 2017