L’archipel a-t-il la pêche ?

Pour quoi se bat-on, pourquoi ce bâton de pèlerin pour la pêche ? Usine fermée à Saint-Pierre, usine de Miquelon qui ne nous noie pas de coquilles… Où est le temps où l’on vivait avec émoi les moindres soubresauts des tractations régionales pour défendre le nerf de notre identité, celle que l’on voulait se forger contre vents et marées, celle que l’on embellissait peut-être, gommant notre dominante commerciale du temps où on se laissait porter par un port très fréquenté…

La 23è réunion du Conseil consultatif s’est soldée par un échec. Les données scientifiques auraient été imprécises. Fichtre ! Il faudra changer de « matrice » de mentionner le président du Conseil territorial sur les ondes radio de SPM1è à son retour d’Ottawa. Bonne mère ! Faudra-t-il se mettre au vert en attendant un nouvel accouchement de quotas ?

On s’en remettra donc aux décisions au plus haut niveau. Espérons qu’il n’y en aura pas un côté français allongé sur la moquette pour trouver une porte de sortie, téléphone à l’oreille et marmot à jouer entre ses jambes, comme aura pu le faire Michel Rocard en son temps, selon ses propres dires, avec Brian Mulroney.

Il reste que l’on peut s’interroger sur ce que nous voulons localement en terme de développement dans le secteur halieutique.

Que reste-t-il de la flamme d’antan ? Il est à souhaiter que le degré de préparation technique de tous ces dossiers soit à la hauteur de la détermination de nos vis-à-vis et que la recherche de la satisfaction de quelques petits prés carrés ne soit pas la limite de nos objectifs.

Une question peut tarabuster : l’archipel, aujourd’hui, a-t-il vraiment… la pêche ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires

30 mars 2017