Sortie de crise à la CEPAC

Quand survient la sagesse…

Qu’il fait bon se rendre compte qu’une crise peut intelligemment se dénouer. Les revendications des grévistes de la banque CEPAC de Saint-Pierre et Miquelon, largement soutenues par la population, auront été rapidement entendues. Après le mur de l’incompréhension, la sérénité des esgourdes…

Sans doute le président du Directoire aura-t-il été, à son arrivée pour une visite protocolaire, décontenancé par un mouvement de grève auquel il ne s’attendait pas, d’où les crispations immédiates et les tensions qui allaient crescendo. La stratégie maîtrisée des syndicats FO et CDFDT aura permis, grâce à un premier échange à l’aéroport, alors que le président s’en retournait, d’ouvrir à l’arrachée le champ du dialogue. Le relais aura été pris rapidement par un représentant du réseau arrivé dans la foulée sur l’archipel.

Et le travail d’être enfin constructif, à la satisfaction des deux parties. La présence des responsables syndicales aura permis la libération de la parole ; le vis-à-vis aura pu prendre pleine connaissance des attentes internes mais aussi des adaptations nécessaires pour répondre aux besoins des entreprises et plus globalement de la clientèle dans un contexte spécifique.

Qu’il faille une grève pour mesurer la détresse humaine interpelle toujours autant. Si la franchise des écoutes respectives ouvre la voie d’une recapitalisation de l’espoir, ne boudons pas notre soulagement.

L’archipel a grandement besoin de vigilance.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires

10 mars 2017