Chronique du 14 avril 2017

« La mère de toutes les bombes larguée en Afghanistan par les Etats-Unis ». Expression utilisée à tire… -larigot depuis le 13 avril 2017 par la presse. Et d’apprendre qu’elle aura fait… 36 morts. Fichtre ! Le moindre fêlé auto-destructeur en fait davantage. 

Terrible accoutumance à la folie humaine.Et l’on considère passivement que tout cela va de soi. Ça se passe en Afghanistan, alors, c’est loin… On fait mumuse avec des engins terribles de destruction qui coûtent la peau des fesses pour peau de balle… dans la peau.

Et la violence d’avoir de beaux jours devant elle. Chez les autres, de préférence, de se dire les va-t’en-guerre à l’abri de leurs arrières.

Quant au mot « mère », pour quel enfantement dans la douleur ? Mais dire qu’il en a fallu une pour chaque fêlé de la terre ? Bonne mère !

« Eman Ahmed Abd El Aty, l’Egyptienne de 37 ans qui pesait encore 504 kilos le 7 mars dernier avant son opération chirurgicale réalisée en Inde, a déjà perdu 242 kilos » pouvait-on lire dans Ouest-France ce même jour (entre autres journaux possibles)

Une bombe demain ? Du chemin à faire avant d’être canon, imagine-t-on.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires

14 avril 2017