Quelle belle soirée à Jam Session à Vannes en ce jeudi 19 octobre 2017 ! Salle superbe, qualité du son, disponibilité du personnel, et la salle comble en formule cabaret… Toutes les conditions étaient réunies pour que la soirée s’inscrive dans les beaux repères de la mémoire.
En ouverture, Marie-Thé Bretel et des compositions qu’elle présentait pour la première fois en public, accompagnée par Nolwen Caudal à l’accordéon chromatique et au chant. Textes ciselés, de chaude sensibilité portés par deux voix captivantes, nourris, chez l’auteur-compositrice, de relation avec le livre qui embellit la vie, ouvre le champ de l’humanité ; belles mélodies, magie d’un duo qui nous ouvrait à la beauté qui transcende les dures réalités de la vie dans un monde en proie trop souvent à la violence. Nous étions au coeur de l’élan vital de la poésie.
J’aurai eu la grande joie de chanter Saint-Pierre et Miquelon dans la chaleur de l’enthousiasme partagé. Pourquoi faut-il chanter encore ? ai-je écrit un jour. En cette soirée vannetaise, la réponse était là, évidente, pour l’intensité qui prévaut dans l’espace-temps d’un concert, chansons qui n’ont de sens que dans l’interaction des sensibilités qui soudain s’entremêlent.
Trois heures de concert qui soudain nous laissaient sur les rives de la nuit ; chaudes étreintes des au-revoir et le désir de remonter sur les planches, encore et encore…
Henri Lafitte, Chroniques insulaires
20 octobre 2017