A beautiful planet

S’il est un musée à visiter à Londres, je n’hésite pas à mentionner le Musée des Sciences. C’est d’ailleurs ce que j’aurai fait, une nouvelle fois, en ce mois de novembre 2017. La première impression tient à l’immensité du lieu. Aussi est-il préférable de s’appuyer sur les renseignements fournis par les dépliants à l’entrée et choisir deux ou trois thèmes. A trop vouloir en faire on ne retiendrait rien.

Je me suis trouvé là un samedi pluvieux. Pas étonnant donc qu’il y ait eu affluence. Pourtant très vite, on peut échapper à la foule et s’attarder sur ses choix. Ici le public est relax et l’on peut aisément trouver les conditions de son plaisir.

Après avoir déjeuné sur place – eh oui, c’est possible et l’on y trouve un rapport qualité-prix très honorable -, priorité aura été donnée à une séance IMAX. Au menu entres autres sujets, A beautiful planet sorti en mai 2016. Et le public de s’envoler dans l’espace… avec des pop-corn, les lunettes 3D créant l’illusion. Sujet passionnant au demeurant. Nous voici dans la station spatiale en situation d’observation de la planète et des atteintes portées à l’environnement, déforestation, fonte des glaciers. Il n’est pas besoin de commentaire pour se rendre compte de l’urgence pour assurer la survie de… la Vie.

Les images étaient saisissantes. Soudain tu te trouves toi aussi en apesanteur avec les astronautes en orbite autour de la terre. Tu te sens concerné par cet effort de recherche, tendu vers ce désir d’explorer encore et encore… Y a-t-il de la vie quelque part ailleurs ? En ce 18 novembre, une nouvelle planète a été découverte qui pourrait remplir les conditions. Mais à quoi sert cette détermination de savoir si l’on détruit notre berceau nourricier ?

Il y a quelques jours, de nombreux scientifiques lançaient un nouveau cri d’alarme.

La séance s’achève, la salle s’éclaire à nouveau ; on sort par le fond en gravissant les marches. Plusieurs spectateurs ont laissé gobelets et contenants à popcorn traîner devant leur siège. L’homo sapiens dans ce qu’il a de décourageant.

Dehors il crachine, la foule se rue dans les couloirs du métro dans l’ordinaire de son quotidien.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires

18 novembre 2017

https://www.youtube.com/watch?v=QJpLjXbGIkQ