La Société Générale, banque française majeure, supprime depuis l’automne 2015 des milliers de postes. Nous sommes entrés dans une nouvelle ère, banques en ligne, suivi de plus en dématérialisé de ce qui faisait sens dans la vie hier, espèces sonnantes et trébuchantes dans la poche ou le tiroir. Résultat, on déshumanise de plus en plus la gestion du quotidien et le besoin en emplois se réduit. La marche vers l’homme inutile, comme évoquée dans Homo Deus de Yuval Harari, s’accélère. 3450 postes en moins (suppression habillée d’une formule mille fois aguichée « en priorité par des mobilités internes mais aussi des départs naturels et des départs volontaires »), 300 agences (sur 2000) qui vont fermer, automatisation généralisée et… désertification de l’humain comme dans tant d’autres domaines.
« Priorité aux clients les plus rentables » précise le journal Les Echos en ce 29 novembre 2017. Tant pis pour les autres, comme de bien entendu.
Sans doute serait-il naïf d’oublier que la réorganisation générale favorisera les actionnaires qui pourront ravir leurs appétits grâce à leur patrimoine… virtuel.
Quant à la réorganisation, je ne sais pourquoi, j’ai pensé au cri de désespérance qui se faisait entendre il n’y a pas si longtemps à Saint-Pierre et Miquelon. Qu’en est-il de la situation aujourd’hui ?
Henri Lafitte, Chroniques insulaires
29 novembre 2017