Yasmina Khadra, Dieu n’habite pas La Havane

Un artiste chanteur porteur de joie, sexagénaire qui, au détour d’un coup du sort, rencontre une jeune femme dont il tombe éperdument amoureux, voilà ce qui constitue une intrigue banale, n’est-ce pas ?

Mais que l’action se déroule à Cuba, à La Havane en particulier et tout prend un élan original, d’autant plus que l’écriture de l’auteur algérien Yasmina Khadra a une grande force d’évocation.

Titre du roman : Dieu n’habite pas La Havane.

On découvre au fil des pages la riche personnalité du personnage principal, narrateur du récit, au faîte de son cheminement. Le roman nous plonge au cœur d’un système où l’individu se coltine des rouages qui peuvent le porter aux nues ou le broyer. Puis vient la figure de la jeune femme, drapée de mystère même déshabillée, c’est te dire.

Le roman de Yasmina Khadra est émaillé d’observations concises qui font de ce registre d’écriture un vecteur d’allers-retours sur la propre réflexion du lecteur quant aux repères fondamentaux d’un parcours humain.

Il est vrai que l’on ne trimballe pas ses soixante berges sur les planches sans émotions collatérales.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires

8 novembre 2017

Yasmina Khadra, Dieu n’habite pas La Havane, première parution Julliard, 2016 – Pocket 2017, ISBN : 978-2-266-27431-9