Chronique du 3 décembre 2017

Pour mettre le cap sur l’avenir, prenons l’archipel à deux mains ! Ou plus exactement avec deux bateaux, un rouge et un bleu, couleurs symboliques de gauche et de droite, ensemble pour construire avec une même orientation, dans un macronisme territorial collectif saisissant. Nos îles seraient-elles d’exception ou rejoindraient-elles une lame de fond qui transporte la France vers des horizons insoupçonnés ?

Je cherche Fortune, pourront chanter nos capitaines, au nom de tous. Je vais à Miquelon, ajouteront-ils dès qu’ils auront quitté le petit fort de France qui subsiste d’un empire avec sa Pointe aux Canons en Atlantique nord. DAmen, entonneront les curés de nos deux paroisses dans un latin ravigoté géolocalisé.

En ce dimanche 3 décembre 2017, badaud parmi les badauds, je ne pus m’empêcher de me sentir désarmé à la vue de deux bateaux de pêche, l’un figé dans son inactivité morbide, l’autre juste derrière, récemment arrivé dans un nouvel effort de redéploiement. L’important, me suis-je dit, n’est-il pas d’avoir la pêche ?

Et de reprendre ma marche chaloupée en me chantonnant : l’archipel demain saura-t-il tenir franco de port sur ses quilles ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires

3 décembre 2017