Diane Tell à Saint-Pierre au Centre culturel

La nuit du 20 janvier 2018 était, malgré l’hésitation entre neige et pluie, sous le sceau de la chaleur dans la salle de concert du Centre culturel de Saint-Pierre. Au programme Diane Tell, Fortin de son nom de venue au monde. Ouverture en formule solo, voix guitare et « Gilberto » pour première chanson. Puis une seconde partie où l’auteur-compositeur-interprète était accompagnée par Bob Champoux, guitariste et enfin un troisième compagnon de route (Fortin lui aussi, Serge de son prénom et complice en écriture) qui les rejoint pour le dernier volet du concert, le tout dans une dynamique riche et détendue.

Le public (salle comble) se laissait porter par la belle voix de l’artiste, un personnage plein d’allant, au faîte d’un métier nourri des vibrations d’un parcours diversifié. Répertoire à dominante intimiste dans le rapport à la fragilité : « Faire à nouveau connaissance »« Boule de moi », texte de Laurent Ruquier et chanson jazzy. « Il ne m’aime pas »… Diane Tell révélait la maîtrise de son métier, de la guitare en particulier dans une grande variété de rythmes et des mélodies affinées. Elle aime établir le lien avec le public, d’une manière souvent enjouée. Rayonnait sur la scène du Centre une personnalité à la fois déterminée et attachante. Née au Québec, elle a aussi la nationalité française, comme elle l’aura mentionné et vit à Biarritz. Trois raisons qui l’amenaient à vivre pleinement sa venue à Saint-Pierre.

J’aurai aimé – petite mention au détour du chemin – son interprétation de Voir un ami pleurer de Jacques Brel en final de sa partie solo. L’ensemble du concert nous aura balancés de douce tendresse enjouée.

Diane Tell « une voix dans la nuit qui voile les bruits »

Henri Lafitte, Chroniques insulaires

21 janvier 2018