Il est des jours de pluie qui n’empêchent pas d’ensoleiller le regard. Vue de l’esprit ? Que nenni ! Il suffisait en ce dimanche de grisaille de franchir en fin d’après-midi le seuil de Lab97 pour découvrir avec enchantement 14 toiles de David Creton. J’ai été convaincu par la force expressive, une maîtrise technique dans la recherche corrélée à un besoin fort d’imprimer ainsi sur la toile ce que l’on a souvent du mal à extirper. Ne sommes-nous pas complexes dans nos apparences et nos non-dits, notre vie sociale et nos cheminements intérieurs ? L’art permet d’ouvrir des fenêtres magiques, génératives dans le partage.
Le vernissage de l’exposition avait donc lieu en ce 22 juillet 2018 ; les toiles ne demandent qu’à être désormais découvertes. Le public était d’ores et déjà nombreux ; une interview radio sur les ondes de SPM 1è réalisée par Jean-Luc Thiévent avait retenu l’attention ; vive la curiosité, source d’une belle découverte.
Il est question ici de peinture abstraite, peinture acrylique et mode de projection qui sort des sentiers battus, laissant place à l’imaginaire de tout un chacun, diptyques, triptyques et autres mises en forme faisant partie du panel ainsi proposé. Une réussite par la magie évocatrice du couleur dans le mouvement libéré. D’autres toiles portaient leur originalité par la projection de terre du pays, entremêlée d’épices. Une expérience qui sort de l’ordinaire.
Le Lab97 répond bien à cette attente de diversité qui permet de belles orientations vers des jours porteurs de sens. Les toiles de David Creton y ont trouvé les conditions d’une belle mise en mouvement.
Henri Lafitte, Chroniques insulaires
22 juillet 2018