Un soir d’apéro-concert au Lab97

Sans doute que dans les mémoires un projet original mis en œuvre à Saint-Pierre et Miquelon au cours de l’été 2018 aura été le LAB 97, installé dans un ancien entrepôt, au centre même du chef-lieu de notre collectivité ultramarine, et ce de par l’engagement de deux jeunes femmes, Alexandra Hernandez et Morgane Detcheverry, et la volonté de bénévoles, appuyés aussi par l’Etat et ceux qui se seront manifestés par une participation en ligne afin de réunir des fonds. L’argent collecté aura permis de faire face à la location du lieu d’implantation et à la mise aux normes des installations électriques, ainsi qu’au recrutement d’un jeune pour assurer une permanence.

Chris ! s’exclamait l’un. Mais non, il ne « sacre » pas, disait l’autre, de la Belle Province. C’était jour de tempête tropicale, à faire trembloter tout au plus une cellule de crise. A peine, car on n’avait droit qu’à un ersatz de mauvais temps, à agiter les feuilles des arbres épanouis en cet été tout juste sorti des limbes. Mais le public était nombreux et j’étais content de participer aux animations prévues en ce lieu tout au long de l’été, surtout qu’en plus d’écouter des chansons, on pouvait lever un verre à la santé de qui on voulait. Un espace de liberté, en quelque sorte, ce qui peut sortir de l’ordinaire, si on y réfléchit quelque peu.

J’étais donc dans cet entrepôt du centre-ville transformé pour l’été en lieu d’effervescence, de rencontres, de détente dans la simplicité. Il suffisait de chanter et l’ambiance « boîte à chansons » était de mise. Et de me dire, qu’après tout, avec un peu plus de synergie entre tous les acteurs de ce microcosme insulaire, on pourrait imaginer des îles… « d’exception ».

Henri Lafitte, Chroniques insulaires

13 juillet 2018