Transboréales sous le soleil

L’été « Transboréales » nous remplit d’aise en ce mois d’août 2018, dans sa diversité, que l’on soit côté spectateur, côté artiste. Les lieux, la programmation sortent de l’ordinaire balisé, Alexandra Hernandez, artiste elle-même, ayant conçu et menant ce nouveau projet, suite à l’expérience des balades musicales des années précédentes. Cette fois, elle aura voulu inviter des productions extérieures, variées elles aussi, musique, danse, entre mime, théâtre et musique, jazz, tout en invitant des artistes locaux. J’aurai ainsi eu la joie en ce dimanche 12 août de participer dans un contexte inattendu, sur la plage de Savoyard par un soleil ardent qu’on n’osait plus imaginer, suite à la série de jours embrumés qui nous auront englué l’épiderme.

Les Transboréales c’était aussi samedi soir, entre autres rendez-vous de la semaine sur l’archipel, par ciel dégagé, à l’Île aux Marins avec le groupe Blague et Hale, formule apéro en plein air devant le musée Archipélitude, option qui attire chaque fois un public nombreux. Musique et décontraction d’un jour qui s’achevait nous remplissaient d’aise, malgré la fraîcheur progressive d’un crépusculaire subarctique.

Le dimanche 12 août 2018 s’était secoué le cocotier en revêtant ses plus beaux atours, voire en s’en dépouillant pour un costume deux pièces en bord de plage. L’heure était au farniente à Savoyard, au pique-nique dans une palette à trois volets, orgue de Barbarie, mise en scène théâtrale, chansons, spectacle aquatique ondulant au rythme de l’océan qui vibrait de sa belle amplitude de brise légère d’ouest. Un grand moment de convivialité, de joie… méridionale. Chapeau au public pour la haute tenue de son attention et de son écoute.

Il est des initiatives qui méritent un grand respect, rien n’allant de soi. Ainsi en va-t-il de l’engagement d’Alexandra Hernandez dans l’articulation avec tous les événements, pour que nous ayons, dans nos soirées de froidure calfeutrées, le doux souvenir d’avoir été… grâce à une bonne source de joie revivifiante.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires

12 août 2018