De l’enfumage

Enfumage…

Quand les grandes fortunes (en petit nombre, dans une société de plus en plus inégalitaire) ne sont même pas concernées par le financement des mesures annoncées par Emmanuel Macron, le mot revient souvent dans les commentaires suite à la prestation présidentielle.

Certaines annonces sont sujettes à caution. Il suffit de se pencher sur l’embrouillamini autour des 100 euros d’ « augmentation » du SMIC pour mesurer le mou dans la corde à noeuds.

Mais à voir encore en cette mi-décembre le nombre de gilets sur les pare-brise des voitures sur les routes de France, on se dit que le passe-passe… ne passe pas aussi facilement que peuvent l’imaginer les technocrates au service d’une politique qui oublie le quotidien du plus grand nombre, du laissé pour compte aux classes dites hier moyennes.

La crise d’une société où les écarts de niveau de vie se sont considérablement accentués au point de mettre à mal toute éventualité de cohésion, où précarité et fins de mois difficiles ont pignon sur le trottoir, ne peut trouver de solution sans une profonde confrontation démocratique entre des philosophies diamétralement opposées.

« Donne-moi ta main, camarade

J’ai cinq doigts, moi aussi

On peut se croire égaux »chantait Claude Nougaro.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires

13 décembre 2018