Melting pot

« Fumer du cannabis pourrait “reprogrammer” le sperme et créer des spermatozoïdes mutants » nous apprend LCI sur son site internet le 23 décembre 2018. C’est ce qu’on appelle un manque de pot. On peut donc raisonnablement s’interroger sur le devenir de nos voisins canadiens depuis la légalisation intervenue chez eux, le 17 octobre, en ce domaine. Méfions-nous toutefois du « pourrait », terme répandu dans la presse et qui révèle un principe de précaution sur fond de non vérification.

Revenons au risque dont ce mot même souligne l’éventualité. Faut-il rappeler le temps où l’on nous élevait dans la crainte des Martiens qui pouvaient débarquer de leurs soucoupes tels des Huns tombés en une deux du cosmos ? Faudra-t-il surveiller de plus près nos frontières, les mutations véhiculant leur part d’angoisse chez les non-mutés ? Ira-t-on jusqu’à mettre en place sur nos îles un contrôle des gamètes et recruter un capitaine ad hoc. 

Histoire de faire tintin aux croisements inopinés, naturellement.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires

24 décembre 2018