Il faut donc perturber sérieusement la vie d’un pays pour qu’un gouvernement de la 5è république écoute la voix du bon sens ? Telle est la démonstration du premier ministre français acculé à son premier mea-culpa en ce 17 décembre 2018 face à la crise des gilets jaunes.
Pourtant ces technocrates formés dit-on dans le top du top des cocottes-minute à tête pensante ne devraient-ils pas être en mesure d’emprunter in petto les voies de la sagesse que le plus grand nombre ne saurait percevoir ? Ce serait méconnaître la force réactive des peuples quand ils se sentent oubliés, voire même méprisés par ceux qui se trouvent propulsés aux manettes par ces concours de circonstances qui jalonnent la vie politique. La démocratie n’est pas un long fleuve tranquille ; elle s’apparenterait à ces cours d’eau paisibles qui soudain sortent de leur lit pour rappeler les erreurs humaines quand les facteurs d’équilibre ont été négligés.
La note de l’incompréhension au sommet de la pyramide sera salée. Pour solde de tous comptes en ce qui concerne les porteurs d’un projet global nuisible à la cohésion sociale ?
Henri Lafitte, Chroniques insulaires
17 décembre 2018