Difficile de concevoir Dieu sans le Diable, le bien sans le mal. L’Homme a besoin de repères n’est-il pas vrai ?
Voilà que récemment Dieu rencontre le Diable ; il le voit déprimé, les traits tirés.
- Dites-moi Satan (Dieu vouvoie, il garde ses distances), ça n’a pas l’air d’aller bien fort. Votre vie serait-elle devenue infernale ?
- C’est que, foutre Dieu (manque de respect manifeste), il y en trop en France qui me la tirent. Ma résistance a des limites…
- Je vous l’accorde, ô Satan ; je vais en glisser un mot au Pape qui appellera Emmanuel…
- Jésus ?
- Non, Macron.
- Vieux con de Bon Dieu, ça me botte. Je ne vais tout de même pas rejoindre les Gilets jaunes. Vous me voyez avec tous mes attributs sur un rond-point ?
- Diable, vous auriez bonne mine… Mais ne vous réjouissez pas trop vite, il n’est pas interdit de penser qu’Emmanuel envoie ma requête d’indulgence aux cinq cents diables.
Henri Lafitte, Chroniques insulaires
6 janvier 2019