Waterloo. Nom de victoire pour les uns, de défaite pour les autres. Ainsi va l’histoire humaine tumultueuse dans sa complexité. Pont Waterloo au centre de Londres, jeudi 17 avril 2019, circulation interrompue car la chaussée est occupée depuis la mi-avril par les militants écologistes Extinction Rebellion. Rébellion contre l’extinction ? Pour ces militants épris de non-violence, il s’agit de perturber l’ordinaire pour alerter tout un chacun sur l’urgence nécessaire pour la sauvegarde de la vie sur la planète Terre.
Un premier objectif a été atteint, la presse anglaise apporte son attention à cette mobilisation écologiste et pacifique, nourrie par les modes opératoires des mouvements non-violents.
Extinction Rébellion essaime en France. Je songe à mes années post-soixante-huitardes quand l’on arborait le droit au bonheur, Peace and love. Désormais les ardeurs s’expriment dans de perturbantes résonances, pour le droit à la survie.
Hier un René Dumont, dans sa sensibilisation à l’environnement, prêchait quasiment dans le désert ; aujourd’hui les grains de sable se réveillent.
Par-delà les modes des engouements, l’humanité saura-t-elle trouver les solutions crédibles sur la durée ? Attendra-t-elle d’être verte de peur ?
Henri Lafitte, Chroniques insulaires
20 avril 2019