Un musée de référence à Fécamp

19 mai 2019, Les Pêcheries de Fécamp. Coup de cœur immédiat. Ce musée, pour avoir connu de nombreux aléas avant son ouverture en décembre 2017, est une réussite. Accueil chaleureux, 5 niveaux que l’on nous conseille de découvrir à partir du haut en prenant l’ascenseur pour avoir, en guise d’entrée en matière, une vue panoramique sur Fécamp. Conseil judicieux car l’on est immédiatement captivé au cœur d’une ville qui aura été tournée vers le grand large. L’histoire des Terre-Neuvas au 4e niveau a été mise en valeur avec un grand-savoir faire. Le visiteur ne peut qu’être conquis. Cette seule partie du musée, dans une transmission de mémoire bien assurée, peut demander une demi-journée si l’on prend le temps d’écouter les témoignages avec des écouteurs aisément accessibles, de lire les panneaux clairement présentés, de découvrir les nombreux objets mis en valeur, les maquettes des bateaux dont nombre d’entre eux ont fréquenté notre archipel. La grande pêche à la morue est savamment mise en exergue avec tout le respect qui lui est dû ; les Bancs de Terre-Neuve font partie d’une épopée où l’archipel de Saint-Pierre et Miquelon rayonne de son nom magique. Le diplôme de citoyen d’honneur de Saint-Pierre remis au capitaine Jean Recher est là en bonne place. Comment ne pas penser à la chanson du Grand Métier de Trionyx! Plaisir de voir aussi la partie construction navale avec les gabarits pour la fabrication du… doris ! Et mes pensées de voguer vers l’association des Zigotos engagée sur l’archipel dans la sauvegarde de cette embarcation mythique.

Au rez-de-chaussée, dans la boutique riche en ouvrages dédiées à cette épopée, l’archipel est présent dont celui de Jeanne Poirier consacré à notre embarcation emblématique. Conversation à bâtons rompus, notre archipel est un territoire de connaissance.

Au niveau inférieur les beaux-arts attirent aussi le visiteur par la diversité des tableaux, dont certains recoupent les années impressionnistes. Il est floraison de nombreux sujets, y compris dans le secteur de la pêche, que nous n’aurons pas eu le temps d’aborder ; une invitation en quelque sorte pour une nouvelle visite. Nous sortons emballés d’un tel lieu de mémoire de référence. Une source d’inspiration pour qui se met à rêver.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires

20 mai 2019