Carnet de lecture : Ludovic Bouquin, La liste Microcebus

Je dois l’avouer, je ne suis pas lecteur assidu de romans policiers; j’en suis d’ailleurs plutôt resté en ce domaine à Georges Simenon, c’est te dire. Le roman noir de Valentine Imhof, Zippo, m’a secoué le sapin baumier à l’orée de l’automne 2019. Mais comme les bonnes surprises s’enclenchent assez vite si l’on sort des sentiers battus, un autre imaginaire débridé m’attendait au détour d’une place pavée, à la librairie Le moment Librairie, à Salies-de-Béarn. Il est des noms prédestinés pour l’écriture ; ainsi en va-t-il de Ludovic Bouquin, informaticien, mais aussi auteur de polars, primé déjà dans ce registre, édité pour La liste Microcebus par les Editions AO – André Odemard.

Tu es très vite pris par l’entrelacement des destinées individuelles qui forgent progressivement l’intrigue. Chapitres condensés avec chaque fois en exergue les prénoms des intervenants principaux ; la toile se tisse au fil du récit, haletant à souhait. Pas de superflu, mais la cadence de l’action et au coeur du récit, un monde interconnecté, 1984 relooké, revisité par les malfrats et ceux qui les combattent à l’ère du hacking. On n’oublie pas le classique toutefois car ça défouraille dur également.

Et dans ce monde brutal, les femmes mènent aussi la danse.

J’achève la lecture le même jour où je note sur Franceinfo : « Un informaticien, soupçonné d’avoir piraté la billetterie en ligne du Hellfest, a été interpellé cette semaine en Bretagne par la police judiciaire parisienne ».

De quoi participer à la crédibilité d’une intrigue romanesque. Quant aux rebondissements, un bon polar est toujours là pour te tenir en haleine.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires

19 octobre 2019

Ludovic Bouquin, La liste Microcebus, Editions AO- 2019 – ISBN : 978-2-913897-90-8

Site de l’éditeur : www.ao-editions.com