Pour un enchantement… collectif.

Je reprends mes chemins de poésie, alors qu’un pouvoir politique, dans une orientation portant préjudice à toute la population de Saint-Pierre et Miquelon, m’en avait détourné.

Une sortie de crise a eu lieu ce lundi 10 février 2020. Le message du Collectif STAUP a été entendu. J’ai pu mesurer à quel point, au cours de tous ces derniers jours, ce sursaut démocratique, tant à Saint-Pierre qu’à Miquelon, aura été salutaire. Sans ce sursaut, nous l’avions tous dans le baba !

Je pense à ceux qui auront su donner l’alerte alors qu’il était grand temps de réagir ; je pense à ceux qui, en plus de ce schéma d’aménagement mal ficelé, ont à faire face à d’autres problèmes complexes liés au défi climatique.

J’ai vécu avec tout ce collectif la libération de la parole.

Des engagements ont été clairement pris par le président du conseil territorial, Stéphane Lenormand, qui aura enfin – la pression s’accentuant – ouvert la porte du dialogue. Il l’a fait ; je salue cette voie qu’il a su prendre.

Non, la vie démocratique ne se résume pas à un bulletin qu’on dépose un jour dans une urne et basta. Tout serait alors permis ?

Il faut savoir mettre en oeuvre les échanges démocratiques avec la population pour éviter des décisions désastreuses. Saint-Pierre et Miquelon, archipel d’exception ? Si nos îles deviennent une terre sainement démocratique dans le respect des opinions des uns et des autres, on pourra peut-être arborer cette devise, sans autre arrière-pensée.

Les politiques élus ont du chemin à faire pour faire en sorte que vivre sur notre petit territoire soit un enchantement collectif.

La vigilance, quant à elle, est devenue une évidence.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires

10 février 2020