Puisqu’il s’agit de mots, pardon, de maux…

A commencer par un jeu de plateau télé, sans contradiction possible, où l’intervenant peut assurer sa propre mise en scène…

Plateau suivi d’un communiqué sur le blog du président du Conseil territorial : « Les élus du Conseil Territorial ont été surpris de recevoir une « convocation » du collectif STAUP et ne peuvent accepter cette injonction. »

« Sont attendus » veut dire « convocation » ? Est-ce que dans une convocation pour une réunion officielle, les conseillers pourraient recevoir leur courrier en lisant qu’ils sont « attendus » ? Dans le courrier du Collectif STAUP il n’est d’ailleurs pas dit « attendus au Conseil territorial » mais : « attendus devant ».

Par-delà les mots, les maux.

Grâce à des lanceurs d’alerte, la population de Saint-Pierre et Miquelon n’a-t-elle pas été surprise de découvrir l’ampleur d’un projet qui portait gravement atteinte à ses droits ? Et elle ne réagirait pas ?

Les élus du Conseil territorial sont tout bonnement attendus pour recevoir le message que, face à un projet aussi mal ficelé et à un pouvoir exorbitant sur l’ensemble d’un territoire, dont les effets pouvaient passer inaperçus, plus de 1500 personnes d’un collectif disent : Non à ce STAU ! car chacun est conscient de pouvoir se trouver seul un jour face à des administrations qui le renverront à des textes dont il sera alors le dindon. Prévenir ne vaut-il pas mieux que guérir ?

Qui, en la matière, aura troublé la sérénité d’une vie insulaire ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires

8 février 2020