A vue de nez

Pâques « sans rassemblement » prévient le président Macron.

Mais une question se pose : Jésus ressuscitera-t-il, après s’être coltiné une fête des rameaux sans public et par conséquent sans rameaux ? Dieu, sain d’esprit, l’aura peut-être confiné au Paradis… Quoi qu’il en soit, Pâques ou Ramadan pas question, le message est clair, de céder à l’appeau de son culte. Ou chacun chez soi, tabarnak ! comme dirait un copain québécois. A noter que l’Ascension risque d’être compromise si Jésus a décidé de remettre sa résurrection à l’année prochaine.

« Il ne faut pas avoir de tabou en matière de nationalisations », affirme Geoffroy Roux de Bézieux, le président du MEDEF. Bref, quand ça ne va pas on va chercher l’Etat ; quand ça va bien, on s’en met plein les actions. Nationaliser pour l’euro symbolique, pourquoi pas ?

Va-t-on vers la généralisation des pets afin de repérer les porteurs éventuels de virus ? Une perte d’odorat, du nom plus scientifique d’anosmie, aurait en effet été identifiée chez les porteurs sains. Si, confinement oblige, quelqu’un pète à côté d’un suspect et que celui-ci ne sent rien c’est qu’à vue de nez il a le virus dans l’pif. On pourra alors passer au test biologique dit PCR. Un soulagement pour les caisses, n’en doutons pas.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires

23 mars 2020