Du principe de précaution

On se plaignait sur les îles de ne pas avoir de consignes pour les bouteilles. A nous d’être consignés désormais – et pour combien de temps ? – en obéissant aux consignes.

Mais on l’a compris, l’affaire est sérieuse. La vie est en jeu.

Dans les nouveautés comportementales imposées pour la première fois à Saint-Pierre et Miquelon, on ne peut désormais circuler, confinement national oblige, à pied, en voiture, qu’avec sa pièce d’identité… Histoire de ne pas se gourer de danseur, peut-être, dans l’éventualité d’une contredanse… Il est vrai que s’éloigne le temps où tout le monde se connaissait… Le virus nous pousse décidément dans nos derniers retranchements.

Vos papiers ! comme chantait Ferré. Encore faudrait-il qu’on soit sûr – alors que chacun aura compris l’importance de la distanciation sociale -, que dans les méthodes rapprochées de vérification, le gendarme lui-même n’est pas lui-même porteur de virus… Où sont les moyens de protection mutuelle ? « Il faut une planification de la mobilisation sanitaire », aura insisté Jean-Luc Mélenchon, pointant les failles du dispositif général de lutte contre le Covid-19.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires

24 mars 2020

Complément en cours de journée. Lu sur Le Parisien ce 25 mars 2020 : “L’Unsa Police appelle désormais les policiers à ne pas effectuer de contrôles sur le respect des règles de confinement pour endiguer la propagation du Covid-19 en l’absence de moyens de protection.”