Ouvert fermé

Par décision du premier ministre, le 23 mars 2020, les marchés ouverts seront fermés ; quant aux marchés fermés (commerces de l’alimentation) ils resteront ouverts.

C’était déjà pas facile mais si par-dessus le marché on nous ferme, il n’y a que les grosses légumes qui vont s’en sortir, pourront déplorer les étalés de l’alimentaire. Précision toutefois : si des maires jugent que le marché est vital pour leur communauté (dans les villages par exemple), ils pourront demander leur maintien au préfet, qui prendra la décision ad hoc.

Il est vrai qu’une mise en place peut faire en sorte que les clients préservent une distance raisonnable. N’est-il pas des agents municipaux qui vérifient les emplacements de chaque étal pour le virement de la redevance ? Les étaler davantage ? (pas les agents, les étals) Pourquoi ne pas en revenir au tambour de ville ? Oyez bonnes gens, laissez un bon mètre devant celui oui celle qui vous précède, pourrait-il rappeler avec tambour et trompette. Cela ferait peut-être le poids. Chiche !

Reste l’interrogation quant à l’argent liquide, tous les étals n’utilisant pas la carte bancaire. « Le risque d’être infecté par le Covid-19 en touchant des pièces de monnaie, billets de banque ou cartes de crédit, est très faible »aura dit le ministre de la santé. Se laver les mains est quoi qu’il en soit salutaire. S’écrier : gardez la monnaie ! est une marge supplémentaire.

Pas facile, reconnaissons-le, de trouver toutes les bonnes solutions face à un virus qui nous a facilement dans la poche. L’important n’est-il pas qu’au bout du compte les mesures auront… marché ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires

23 mars 2020