Planète SARS-Cov-2 – 25 mars 2020

Il est quand même curieux que c’est en ces jours où toutes les barrières frontalières se sont fermées dans le monde qu’on se sent terriblement planétaire dans notre fragilité.

Curieuse réaction de l’humanité que la ruée initiale vers le pq, tout le monde restant sur le cul, qui sait ? Mais s’il est au demeurant des trônes inégalitaires, le virus rappelle notre identité humaine ; le prince Charles lui-même, au Royaume-Uni, n’aura pas échappé au Covid-19.

Haute-Garonne. « Confinement : un couple verbalisé pour des rapports sexuels dans une voiture » nous aura appris RTL. « les deux adultes semblaient très loin de respecter les règles de distanciation sociales préconisées par les autorités sanitaires » nous aura-t-on encore précisé. Nom d’une pipe ! On a beau envisager tous les cas de figure, il en est qui échappent aux cellules de crises.

Dans l’irrespect et la méconnaissance de tous les efforts déployés par les enseignants dans la situation grave à laquelle le pays est confronté, ces propos de la porte-parole du Gouvernement à l’issue du Conseil des ministres du 25 mars 2020 : « Nous n’entendons pas demander à un enseignant qui aujourd’hui ne travaille pas, compte tenu de la fermeture des écoles, de traverser toute la France pour aller récolter des fraises gariguettes ». « Mea culpa », s’est reprise plus tard la porte-parole. On voit aisément qui, dans la stratosphère, est aux fraises.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires

25 mars 2020