Planète SARS-Cov-2 – 27 mars 2020

« Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés » aura écrit La Fontaine dans Les animaux malades de la peste. Et voilà que Boris Johnson, premier ministre du Brexit, fait son entrée dans les coronapositifs. Le virus se moque des don Quichotte de la Manche.

« Je continuerai de diriger la réponse du gouvernement par vidéoconférence alors que nous combattons ce virus » a déclaré Boris Johnson. Une certitude, le virus, quel que soit le lieu ou la personne touchée, ne file pas à l’anglaise.

Michel Barnier, négociateur pour l’Europe dans l’affaire du Brexit, a chopé le coronavirus depuis une semaine. Boris et lui avaient tout pour se comprendre, mais ils ne le soupçonnaient pas.

« 54 nouveaux cas importés de l’étranger, la Chine ferme ses frontières » titre Sud-Ouest. Plus un péquin ne pourra y rentrer. Question mesures à prendre, la Chine y sera toujours allé franco ; en France on aura beaucoup chinoisé.

USA, pays désormais le plus touché. Avec Trump de surcroît, c’est la croix et la bannière.

Italie. Le virus l’a à sa botte. 9134 morts, 919 qui calanchent en une journée ! Le pays serait-il de pape ôté ? Y a-t-il distanciation entre Dieu et son premier ministre ? Le Grand Evanescent coincerait-il la bulle ?

A Saint-Pierre. Cheznoo, qu’ils disaient. Eh bien, on y est. Restons chez nous, nom de l’association de service à domicile, aura été vu judicieusement et avec anticipation comme une grande marque de prévoyance.

Sortir couverts, porter un masque, passer son temps à se lessiver les paluches, on ne sait plus quoi faire avec ses pieds. Une chose se confirme, on va finir par avoir du cal aux fesses.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires

27 mars 2020