Le virus de la peur

12 juillet 1518-  Strasbourg. Tout est parti en vrille,  les événements catastrophiques se sont enchaînés, « fantastiques enchaînements de grands froids, d’inondations, de sécheresse, détruisant absolument toutes les récoltes » (p,18), la population est dans la misère quand tout à coup s’enclenche une véritable folie, tout le monde se met à danser jusqu’à la mort « en pleine altération de l’état de conscience » (p.124) Nous sommes dans un roman de Jean Teulé,  Entrez dans la danse

2020. Nous sommes à Saint-Pierre-et-Miquelon. Un virus est venu perturber la planète. Rien de particulier ne s’est passé sur nos îles depuis le mois de mars. Pourtant la folie s’est enclenchée quand l’heure du déconfinement a sonné. Port du masque obligatoire par décision jacobine et technocratique ! Mais qu’en est-il de l’efficacité de cette mesure ? Le port prolongé ne risque-t-il pas d’être à la source de problèmes de santé conséquents ?

Nous sommes entrés dans une danse mortifère. La vie va, visages tout aussi masqués que l’hypocrisie, ou vice versa. « Ne soyons pas poussés, par la crainte d’éventuels procès en inaction, vers une tyrannie hygiéniste » aura soulevé Ségolène Royal en ce 29 août 2020.

4e de couverture du roman de Jean Teulé

« Une étrange épidémie a eu lieu dernièrement

Et s’est répandue dans Strasbourg

De telle sorte que, dans leur folie,

Beaucoup de mirent à danser

Et ne cessèrent jour et nuit, pendant deux mois

Sans interruption,

Jusqu’à tomber inconscients.

Beaucoup sont morts »

Chronique alsacienne, 1519

2020 – Le virus de la peur a fait sauter les verrous de la raison. 

Henri Lafitte, Chroniques insulaires

29 août 2020

Livre cité : Jean Teulé, Entrez dans la danse, Julliard, 2018 – ISBN : 978-2-260-03011-9