Comme dirait Nietzsche

  • Mais pourquoi as-tu mis autant de distances entre nos deux fauteuils Albert ?
  • Eh bien, Puce, c’est à cause du COVID…

Tu remarqueras qu’elle l’appelle Albert ; elle aurait pu l’appeler Stéphane, ou bien Gérard ou bien Bernard. Lui, il répond Puce, n’en déplaise à la mode actuelle qui voit de l’anti-féminisme partout.

Donc, elle l’appelle Albert, et lui, il lui répond : Puce. Il aurait pu l’appeler Berthe, mais elle n’a que deux petits pieds.

  • J’ai lu que les élèves n’auront pas à mettre le masque parce que selon l’agence territoriale de santé, le virus ne circule plus.
  • Ne circule plus ? Mais on nous a dit tous ces derniers mois que le virus ne circulait pas. Pour qu’il ne circule plus il fallait qu’il circule.
  • Circule, circule pas…, faites vos jeux, mesdames et messieurs. En tout cas, positif bien sûr, il n’y aura pas eu de malade.
  • Mais on nous dit que les malades sont guéris.
  • Sais-tu que toute personne en bonne santé est un malade qui s’ignore? Un mort à retardement en quelque sorte.
  • La Camarde a besoin des vivants…
  • Sans nous elle y passerait elle aussi.
  • Vive la vie, autrement dit.
  • Oui, faut être positif.
  • Et comme dirait Nietzsche, Niietzsche, Niiietzsche… choum !

Henri LAFITTE, Chroniques insulaires

13 octobre 2020