A relire 1984…

A relire 1984 de Georges Orwell on est frappé par l’aptitude des asservis à la pensée unique de gober tous les mensonges sans les remettre en cause. La ration de chocolat a baissé, mais on lui dit qu’elle a augmenté et cela est immédiatement une évidence.

Ainsi vont les régimes totalitaires. 

Car réagir autrement, remettre en cause, serait une déviation de la pensée, condamnable et condamnée, la condamnation venant d’en-haut, accompagnée  par les asservis eux-mêmes réprouvant tout perturbateur remettant en cause les évidences assénées.

Etre déviant, une abomination ! Il n’est qu’une règle : obéir ! Dans un tel régime, tout mensonge devient vérité, sous la férule de la Pensée unique.

La politique macronienne – décisions prises par un manitou entouré d’un Conseil de défense (de penser) à la composition et au fonctionnement échappant aux règles démocratiques -, est un glissement progressif vers ce type de régime. Les asservis de la politique dite représentative accompagnent précisément, dans leur complicité et/ou passivité, ce glissement mortifère.

N’est-on pas dans un système totalitaire quand un régime décide pour tout un chacun de ce qui est produit de première nécessité et de ce qui ne l’est pas ? Est-ce à un gouvernement de déterminer si le dernier ouvrage d’Emmanuel Todd (que je te conseille) est essentiel ou pas, ou une clef à molette (que je te conseille aussi) ou encore un bouquet de fleurs (toujours apprécié) ? Ce totalitarisme est pour le moins… en marche.

La cohorte des caporaux liberticides est, quant à elle, toujours prête à vouloir hausser le menton. Le champ de tous les abus est ouvert quand le Parlement n’assume plus son rôle.

Sans doute tout ce petit monde ignore-t-il les principes de la thermodynamique. Croire immobiliser ad vitam æternam un peuple est une absurdité.

« Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu’on enchaîne ? »

Henri Lafitte, Chroniques insulaires

2 novembre 2020