Au nom du culte…

Le Conseil d’état a donné 3 jours, à dater de ce 29 novembre 2020, pour que le gouvernement revoie sa copie sur la limite de 30 fidèles à la messe au nom de la liberté de culte. Sur le sujet, la messe est donc dite. Assez des coups de pied dans l’culte.

« Asperges me », les fidèles pourront-ils entonner en choeur.

Oui, mais ne me crache pas dessus, de réagir l’un d’entre eux pour qui le latin est une vieille antienne.

« …et super nivem dealbabor », ce qui veut dire «  et je serai plus blanc que neige ». Ça, c’est moins sûr, car contaminer les autres en faisant des signes de croix n’est pas très catholique.

Quant aux bars toujours fermés, le Conseil d’état n’a rien trouvé à redire.

« Du rhum des femmes et d’la bière nom de Dieu », chantait pourtant Soldat Louis fort à propos pour définir les priorités.

«  La liberté du commerce et de l’industrie et la liberté de culte ne sont pas garanties de la même manière » aura dit un avocat du culte. On peut renverser le propos en ce qui concerne le p’it café de nos p’tits noirs et p’tits ballons humains.

Tout en définitive est question de jauge, a jugé le Conseil d’état. Pour les bars, ne suffit-il pas d’un pastis au mètre ? Tant qu’on ne déjauge pas en faisant glouglou…

Henri Lafitte, Chroniques insulaires

29 novembre 2020